Depuis l’exploitation des chaises à porteurs sous Louis XIII, la mégapole croissante a suscité de nombreux services de transport.
C’est en 1855, sous Napoléon III, que l’on retient la création de la Compagnie Impériale des Voitures de Paris pour mettre fin aux tarifs anarchiques pratiqués pour le louage de véhicules hippomobiles. Ce quasi-monopole sera brisé en 1866.
A la fin du XIXème siècle près de 500 compagnies sont sur le marché dont la plupart emploient moins de 10 salariés. Les trois plus importantes sont la Compagnie Générale des Voitures, l’Abeille et l’Urbaine.
A cette époque on préconise les avantages d’une énergie mécanique par la réduction du nombre de chevaux, mais aussi des écuries, des remises indispensables et à terme peut-être l’absence de pollution… par le crottin, les fers à cheval et les clous. Quelques fiacres automobiles mus soit à la vapeur, soit par énergie électrique ou plus rarement encore au pétrole, font de timides apparitions et sont présentés au concours de juin 1898 à Paris. Il faudra attendre le concours de Paris de 1902 pour constater la présence de la propulsion par l’énergie pétrolière avec une totale absence de véhicules électriques dans le palmarès.
"Avant" "Après"
1912 - Boulevard Montmatre
En 1904, la Société Française d'Etudes et d'Entreprises va s'intéresser au marché des fiacres automobiles. Des essais comparatifs ont lieu dans Paris pendant près d'un an, donnant finalement "la palme" au modèle Renault type AG - 8 CV, 2 cylindres.
Les essais eurent probablement lieu sur des modèles de 1905 type UA2 avec motorisation supérieur à 10 CV. La limitation de vitesse à 40 Km/h, à cette époque (circulation hippomobile oblige), entraîna une prise de position en faveur du 8 CV plus rentable et largement suffisant.
Le premier fiacre AG (série B) sort des usines de Boulogne Billancourt le 16 Novembre 1905. Seize ans plus tard la production s’arrêtera avec le type FD le 3 Novembre 1921.
Type AG
Nombre des livraisons Renault
(de l'AG au FD) :
1905 20
1906 542
1907 793
1908 1624
1909 2329
1910 2657
1911 1027
1912 669
1913 887
1914 523
1915 30
1916 50
1917 65
1918 2
1919 5
1920 482
1921 6
Type FD
TOTAL des livraisons : 11 711 véhicules
( 9 671 fiacres livrés à Paris en 1914 )
En moins de cinq ans, et avant même 1910, le taxi n'est plus qu'une simple attraction. Il permet de se déplacer plus rapidement avec plus de confort, de modernité, et il commence à représenter pour les investisseurs un nouveau domaine de rentabilité.
Le taxi va jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'automobile. Les banques investissent par le biais des compagnies en achetant des automobiles. Cela permet aux constructeurs tels que Renault de faire de considérables bénéfices et d'accroître leurs entreprises, d'embaucher, d'améliorer les techniques automobiles, les moteurs, le freinage... Sans le taxi, l'industrie automobile n'aurait pas progressé aussi rapidement.
Taxis dans les rues de Paris
Bois de Boulogne p
Place de la Concorde
Rue Royale p
p Carrefour Drouot
Champs Elysées p
Boulevard des Capucines
Boulevard Montmartre
Place Vendôme
Porte Saint-Denis
Rue Saint-Antoine
Rue de la Paix